38.2 – Gruissan 2

Il arrête le moteur, il enlève son t-shirt, et miam miam, il dévoile un petit physique pas trop musclé juste comme il faut… une fois la braguette ouverte, il sort une queue plutôt convenable de son boxer... il bande déjà...
Je me penche sur son entrejambe et je commence à lui polir le gland pendant qu'il continue de fumer... à un moment je sens sa main se poser sur le cou et exercer une pression pour que j'aille plus loin... aaaaaaaah j'ai trouvé ça... terriblement excitant...
Sans que je lui demande, sa main glisse sous mon t-shirt pour aller caresser les tétons, et là je suis fou, j’accélère mes allers et venues sur sa queue et je sens que je lui faisais de plus en plus plaisir avec ma bouche...
C’est pas très glamour, mais je m’arrête un instant pour lui dire "Tu me dis quand ça arrive, tu viens pas dans ma bouche"; il me dit que c'est ok.... putain que c'était bon de sucer ce gars!

Jour après jour, je profite de la plage de Gruissan. Et de la distance de Toulouse. De la distance avec Le Garçon.
Rester de longues heures sous le parasol qui a du mal à tenir en place sous les assauts du vent de mer… et lorsqu’un jour une rafale particulièrement coriace arrive à l’arracher, se taper un fou rire avec Elodie en lui courant après jusqu’à la mer et en le récupérant juste au bord de l’eau ; passer des heures à bouquiner, se découvrir une belle passion pour la trilogie des Fourmis ; et pendant que ma cousine rôtit au soleil et feuillette ses magazines de gonzesse, repartir à l’eau, retrouver à chaque fois l’intense bonheur d’être bercé par la mer, ressentir si nettement la sensation de liberté et de bien être de mon corps en contact avec l’élément liquide.
Essayer de regarder les filles, devoir admettre une fois pour toutes que définitivement elles ne m’intéressent pas le moindre du monde… me demander pourquoi est-ce que j’aime les mecs… me dire que ma vie serait tellement plus facile si ce n’était pas le cas… et puis voilà le beau torse et le sourire charmeur d’un bogoss qui me rappelle au présent, à moi-même.


Et alors me voici reparti à mater les garçons sans répit, m’enivrant de leurs beautés, de ces petits aperçus de leurs vies que j’entrevois parfois au travers de petites scènes ou de simples gestes que je capte au hasard du quotidien de plage, comme en caméra cachée…
Marcher parfois avec ma cousine, quand elle veut bien se décoller de sa putain de serviette, et en marchant refaire le monde. Alterner déconnade déjantée avec des conversations quasi-philosophiques sur la vie, les gens, leurs relations, l’amour. Parler, de tout, de rien, m’ouvrir à elle comme jamais. Me sentir bien. Me sentir à l’aise. Me sentir « normal », avec elle. Sentir dans ses mots et dans sa façon de me comprendre qu’être pd ce n’est pas une tare.
Quitter la plage en fin d’après-midi, faire deux courses, rentrer à l’apart se faire à manger, tout est prétexte pour rigoler, un paquet de fusilli qui tombe et explose sur le carrelage de la cuisine et que l’on passera une soirée à ramasser… une pizza oubliée au four… rien n’est grave avec Elodie, tout se prête à déconner, on ne compte plus les fous rires pour un oui ou pour non…
Partager plein de trucs, des confidences, dans les deux sens, organiser avec elle ce voyage à Londres, mon premier voyage à l’étranger pour aller à la rencontre de Madonna lors de sa dernière date à l’Earls Court le 12 juillet… acheter mon billet d’avion, mon ticket, réserver ma chambre d’hôtel sur Internet… c’est grisant ce que l’on peut désormais faire avec un clavier et une souris…
Le soir on sort. Souvent on retourne à la plage regarder le jour s’éteindre sur l’eau… on s’assoit sur le sable, en silence. Devant le spectacle de l’immensité éternelle des éléments, je laisse vaguer mes pensées… par moments je me sens submergé par la tristesse, par l’angoisse, par les larmes… avoir envie de pleurer, encore… Elodie s’en rend compte, elle a toujours le bon mot pour me remonter le moral, elle me serre dans ses bras, je suis son petit cousin et je le serai à jamais…
Chaque soir nous allons faire un tour sur le port de Gruissan.
Tout lui raconter de mon histoire avec Jérém, même ce que j’avais eu honte de lui raconter avant… sentir sur moi encore et toujours sa bienveillance, me sentir bien. Un soir, je finis par lui parler de Stéphane…
« Je suis contente pour toi, mon cousin… ce mec a vraiment l’air cool…»
« Mais il va partir loin… »
« Le plus important à mon sens que grâce à ce mec tu as enfin compris et testé qu’il n’y a pas que Jérémie comme mec sur Terre… »
« Oui, mais Jérém je n’arrive pas à me le sortir de la tête… »
« Tu dois juste te dire que tu es charmant comme tout et que tu mérites un gentil garçon comme toi »
« Je ne sais même pas comment Stéphane a pu s’intéresser à moi… »
« Parce que tu es un beau garçon et que tu es quelqu’un de touchant, ça se voit au premier coup d’œil »
J’ai toujours eu des complexes par rapport à mon physique. Cela était sûrement dû au fait que je me comparais inconsciemment au physiques plutôt musclés des garçons sur lesquels je flashais en général… alors je finissais toujours par me dire qu’à coté d’eux, je n’existais tout simplement pas.
« Et puis il y a eu Jérém… » amène Elodie.
« Il ne m’a jamais dit comment il me trouvait » je rétorque.
« Si un canon comme lui accepte de baiser aussi longtemps avec un mec comme toi c’est que quelque part tu ne dois pas être si moche… » insiste-t-elle.
« Ou alors tout simplement que je suis à porté de sa queue, bien soumis et docile… ».
« Mais ensuite il y a eu Stéphane » dévie-t-elle « lui il t’a trouvé à son goût, il te l’a clairement fait comprendre… il te l’as carrément dit… ».
Elle a souvent des arguments imparables. Elle capte tout ce que je lui raconte, même ce qui se cache entre les lignes ou derrière les mots, même ce que je lui dis pas. Elle a le sens de la synthèse. Et une cohérence d’esprit remarquable. Je l’aime. Je la déteste. Oui, elle a raison, Stéphane m’a trouvé à son goût, autant sous l’aspect physique que dans mon être profond.

Pendant toute la durée de ces vacances, Elodie n’aura cesse de me faire prendre conscience, en m’obligeant à me regarder attentivement, que vraiment je pouvais plaire. Elle, tout comme Stéphane, semble avoir vu des choses en moi dont j’ignorais jusqu’à là l’existence. Quelque chose de gentil, un coté touchant. Elle m’a même raconté que des amies à elles avaient flashé sur moi.
Un soir qu’on s’apprête à sortir, on tombe l’un sur l’autre alors qu’elle vient enfin de quitter la salle de bain. Elle me regarde avec tant d’insistance qu’elle finit par me mettre mal à l’aise. Je ne sais pas si elle se moque de moi parce que j’ai un truc de travers ou si elle va juste sortir une connerie des siennes…
« Quoi ? Qu’est ce qu’il y a ? » je finis pas lui demander, un brin agacé.
« Tu sais que t’es vraiment bomec ? » elle a l’air sincère.
« Tu crois ? »
Sans tenir compte de mes mots, elle enchaîne :
« Très joli ton t-shirt noir… ça te va super bien, ça souligne bien ton cou dégagé et ta chute d’épaules… n’en doute plus, mon cousin, tu es bomec… il faut juste arranger ça… » fait-elle en passant une main dans mes cheveux trop sagement coiffés et en m’entraînant dans la salle de bain.
Elle me cale devant le miroir et s’enduit copieusement les mains de gel fixant : ses doigts s’enfoncent dans ma tignasse et commencent à la trifouiller vigoureusement, longuement mais sans but apparent : en quelques secondes, sous mes yeux d’abord sceptiques, mon désastre capillaire prend une toute autre allure ; lorsqu’elle a terminé, exit la coupe bien sage, je ressemble enfin à quelque chose.
« Waaaa… le bogoss… » fat-t-elle en me regardant dans le miroir « dommage que t’es mon cousin… »
Là, je trouve qu’elle en fait trop. Je pense que finalement elle se moque de moi. Je l’ai dit, je suis complexé sur mon physique et donc un brin susceptible sur ce terrain.
« Arrête de te moquer de moi… »
« Je ne me moque pas du tout… » enchaîne-t-elle en me mettant une bonne tape, inattendue et bruyante, sur les fesses « mate-moi un peu ce petit cul à croquer… met un bon coup de déo, tu vas emballer ce soir, et crois moi, je ne rigole pas… »
C’est ce soir là que je me suis senti sexy dans les yeux de ma cousine.
Personne ne m’avait jamais fait autant de compliments.
Je la regarde à mon tour. Elle est class, ma cousine. Bien roulée, bien sapée, maquillée simplement, hyper féminine… pas étonnant que pratiquement chaque soir elle ait des touches… au point qu’on en a fait un jeu entre nous… on s’assoit à a table d’un café, dans un pub, au comptoir d’une boite de nuit. Elle repère un gars qui lui plait, elle accroche son regard tout en simulant avec moi une complicité de couple… quand elle est à peu sure de son coup, elle me demande de partir dix minutes chrono en sortant le portable de ma poche, genre coup de fil urgent… le pari c’est qu’en mon absence elle va arriver à harponner le gars malgré le fait qu’on est censé être ensemble… autant dire que je n’ai pas souvent gagné le pari… si ce n’est jamais…
Elle a le contact facile, elle est avenante, souriante, les gars sont attirés comme des abeilles sur le miel. Et ce sont souvent des gars plutôt pas mal. Je suis un peu jaloux d’elle. De voir tous ces beaux gars qui ont envie de coucher avec elle… putain, je pouvais en avoir la moitié, ou un seul, qui s’intéresse à moi… il suffit que je parte dix minutes que ça y est, lorsque je reviens je la trouve en train de causer avec le gars qui la matait juste avant… la voilà feindre un instant d’embarras, prendre congé du typé, et me rejoindre pour quitter précipitamment les lieux…
Sacrée Elodie… oui, elle a des touches pratiquement tous les soirs… mais si elle s’amuse à faire du gringue aux gars, elle ne va jamais plus loin… c’est un jeu entre nous pour rigoler mais elle ne veut pas me laisser seul… du moins jusqu’au soir où elle flashera sur le regard de feu de Daniel, un charmant brun avec une barbe bien dessinée, une jolie chemisette largement ouverte sur un torse en V légèrement velu… une peau mate à faire craquer un saint… je suis encore là et déjà elle le mate sans vergogne…
« Putain qu’il est beau ce type » me balance-t-elle de point en blanc dans la conversation pendant que je lui parle de tout autre chose.
« Il te plait vraiment ? »
« Plus que tous les autres gars que j’ai dragué les autres soirs… »
« Alors fonce, ma cousine… »
« Arrête, je vais pas te planter là comme un con »
« Peut être pas toi, mais moi oui… »
« Comment ça ? »
« Je me casse, de toute façon je me rends compte que entre nous c’est fini, tu as flashé sur un autre mec » je lui balance, en me levant de ma chaise et simulant une scène de ménage.
« Arrête de faire le con, Nico… » rigole-t-elle.
« Amuse toi bien ma cousine, ce soir tu as permission »
« Nico… »
« Il n’y a pas de Nico… »
« Ok, casse toi en vitesse alors… » elle rigole.
« Envoie juste un sms pour me dire si tout se passe bien » je lui chuchote à l’oreille avant de partir.
Je quitte le local en passant juste à coté du beau brun qui a assisté à toute la scène. J’évite de le regarder, je suis trop jaloux d’elle ! En fait je ne suis pas tant jaloux du fait d’avoir des touches auprès de gars plutôt à mon goût… là ou je suis jaloux d’elle c’est que, contrairement à moi, elle ose… certes en étant jolie fille, c’est plus facile d’aller vers les garçons qu’en étant pd… disons que la démarche est moins risquée… mais quand même… j’ai l’impression que même si un mec se jetait sur moi, je trouverais le moyen de douter… il pourrait carrément me faire du rentre dedans que j’aurais envie de fuir… il n’y a que Stéphane qui a su s’y prendre… mais Stéphane avait un allié d’envergure… un allié à quatre pattes…
Je passe à coté du brun et j’évite de le regarder car en plus il a un truc, ce type, un coté ténébreux… un coté Jérémie T qui me trouble… de toute façon je trouve que tous les bruns charmants et ténébreux ont un coté Jérémie T… laisse tomber… vite dehors, vite marcher dans la fraîcheur de la nuit, marcher pour relâcher la pression, marcher pour chasser la mélancolie que ce soir là me happe si fort dès que je m’éloigne de ma cousine… marcher tout seul autour du port de Gruissan à cette heure tardive, marcher seul sans croiser personne, le vent sur la peau, marcher dans la nuit douce de ce début d’été… m’asseoir sur un banc et me poser tant de questions, des questions que je fuis depuis que je suis avec Elodie, des questions que sa présence arrive à anesthésier mais qui sont toujours là en moi, tapies dans l’ombre de mon cœur et prêtes à ressurgir dès que la solitude leur en donne l’occasion…
Jérém, où es-tu ? Tu dors avec qui ce soir ? Te reverrais-je un jour ? Pourquoi m’as-tu mis dans ton lit si c’est pour que ça se finisse de cette façon ? En me faisant défoncer sans ménagement dans des chiottes puantes ?
Me rendre compte qu’au fond j’ai toujours envie de lui et rien que de lui, mais que j’ai envie d’autre chose que ça… j’ai envie de Jérémie avec la douceur d’un Stéphane…
Me rendre compte que si jusqu’à Stéphane je me suis interdit de vivre des aventures, c’est à cause de cette peur insensée de gâcher notre histoire… me rendre compte que tout ça c’est juste dans ma tête… oui, notre histoire… quelle histoire ? Je suis célibataire je l’ai toujours été, jamais Jérém m’a demandé quoi que ce soit… sauf me montrer un comportement étrangement possessif en revenant de l’Esmé la dernière fois… stop Nico, tu ressasses sans cesse les sentiments contradictoires que t’inspire ce mec…
Et en ce moment précis, assis seul dans la pénombre sur un banc du port de Gruissan, repenser avec déchirement à la nuit où j’ai tenu Jérém dans mes bras, au petit matin où je me suis réveillé dans ses bras… en avoir le vertige tellement cela me semble loin et presque irréel… et dans un sursaut de survie, telle une bouée à laquelle je m’accroche pour ne pas me noyer, sentir une irrépressible envie de revenir dans le quartier de la Halle aux Grains, me retrouver dans le canapé de Stéphane, dans ses bras, tellement cela me semble enfin possible, à porté de main, beau et réconfortant…
Je me rends compte que depuis notre rencontre, je n’ai pas eu le temps de réaliser combien ce moment a été intense… dès le lendemain, avec le bac, Jérém est revenu envahir ma vie, mon esprit… le samedi on partait à Gruissan avec Elodie… mais là, dans cet instant de solitude nocturne, je me dis que j’ai vraiment envie de le revoir… plus que Jérém… j’ai plus besoin de tendresse que de baise…
Regretter de ne pas avoir pris avec moi ce bout de papier avec son 06, j’aurais bien envie d’échanger quelques messages avec lui… repenser avec bonheur à la tendresse qu’il a su me montrer en cette première et unique rencontre… repenser au moment où je me suis retrouvé dans ses bras après la galipette, à cette sensation de bien être, à la chaleur de son corps contre le mien, à ses caresses, ça m’a fait trop de bien… retrouver refuge dans sa gentillesse, dans sa bienveillance… avoir envie de cela… de câlins, me dire que je mérite cela et que ça fait un bien fou que de pouvoir penser que à une heure et demie de route de là ou je suis en ce moment, à dix minutes à pieds de chez moi, il existe un charmant garçon prêt à me donner ce bonheur… quel dommage qu’il soit sur le point de partir si loin… ça fait du bien aussi de savoir que je ne suis pas une bête rare, qu’avec un garçon on peut envisager autre chose que des baises bien chaudes suivies de séparations bien glaciales… savoir qu’il y a des garçons pour qui je peux être autre chose qu’un vide couilles… des garçons avec qui je peux partager plus qu’un lit… des garçons avec qui je pourrais être… en couple…
Ah, ce Stéphane, rencontre inopinée, furtive mais si marquante… rencontre qui aura été une révélation pour moi… la révélation qu’il faut que j’oublie mon beau brun et que je me donne la chance de rencontrer le garçon qui me rendra heureux. Que je peux rencontrer un garçon et tomber amoureux sans que cela ne me soit reproché… tomber amoureux l’un de l’autre.
Etre à deux doigts d’appeler maman pour lui demander de me donner le numéro de portable d’un pote que j’ai noté sur une feuille restée sur mon bureau… hélas l’heure est bien trop tardive, elle s’inquiéterait et puis elle poserait plein de questions auxquelles je n’ai vraiment pas envie d’entendre, qu’elles soient verbalisées ou juste laissées sous-entendues dans le ton de sa voix…
Promettre à moi-même que je lui enverrai un sms dès que je serai à Toulouse… et un instant plus tard, l’élan de ma résolution déjà retombé, me surprendre à craindre la réaction de Stéphane… ne pas savoir quoi écrire… me dire qu’une semaine après notre rencontre, il aura déjà rencontré d’autres garçons avec qui il aura fait bien plus que du touche pipi, me dire qu’à l’heure qu’il est il m’a peut-être déjà oublié…
Et au milieu de tout ça revoir le visage de Jérémie, son regard touchant et presque tendre pendant qu’il jouit en moi…
Jérém… Stéphane… Jérém… Stéphane… je suis au milieu d'un croisement de ma vie et je ne sais pas quelle direction prendre…
Il faudra quinze ans plus tard pour que deux charmants garçons chantent un texte qui exprime assez bien mon état d’âme de ce moment précis :

« Quand les souvenirs s'en mêlent, les larmes me viennent,
Et le chant des sirènes me replonge en hiver
Oh mélancolie cruelle, harmonie fluette, euphorie solitaire »

Le matin suivant je me réveille seul dans l’appartement et je me souhaite le bonjour comme je me suis souhaité la bonne nuit : avec une bonne branlette. Elle a le double pouvoir de détendre mon esprit et de me faire replonger dans un dernier petit sommeil matinal. C’est le bip du portable qui me réveillera définitivement. Un sms vient d’arriver. C’est Elodie.
« Tout va bien, je rentre vers midi, je te rejoins à la plage ».
Sacrée Elodie… à 15 heures elle est à la Mateille. Lunettes noires cachant la moitié de son visage, elle s’allonge lentement sur la serviette qu’elle vient d’étendre sur le sable. Elle me raconte un peu sa nuit. Je suis heureux pour elle car, sans qu’elle me livre les détails, je comprends qu’elle a kiffé grave… son récit ne fera qu’attiser un peu plus mon sentiment de solitude de la veille, me faisant ainsi ressentir violemment l’envie du contact avec un autre corps, avec la chaleur et la douceur d’une autre peau…
Non, je n’ai pas tous les détails de sa nuit, mais je devine qu’elle a du faire des folies de son corps car son programme de l’après-midi est encore moins « physique » que l’habituel bronzette-magazines… cet après-midi là, c’est carrément carpette sur la plage… après s’être copieusement badigeonnée de crème solaire, elle s’endors sur sa serviette. Je pars alors à l’eau, je nage un peu, je m’amuse… une demi heure plus tard je me balade sur la plage.
Je me promène longuement vers l’est, je me balade à la recherche de la paix, à la recherche de moi-même. Je marche tellement que j’arrive à proximité des Ayguades. De loin déjà, j’ai repéré un filet tendu à quelques dizaines de mètres de l’eau autour duquel des mecs sont en train de jouer au beach volley. Je décide de m’approcher un peu, d’autant plus qu’un petit public commence à s’amonceler autour de cette animation impromptue…
J’avance à grands pas, avide de caresser du regard leurs peaux bronzées, leurs corps de jeunes mecs dans la fleur de l’âge et de la beauté… au fur et à mesure que je m’approche et que j’arrive à mieux distinguer leurs silhouettes et leurs visages, je me fais la réflexion qu’à bien regarder, ils ne sont pas tous canons, certes, mais qu’ils ont tous à mes yeux, à minima, l’attrait de la jeunesse insouciante de leurs 20-25 ans… ils sont en bande, en meute, et chacun possède au moins un truc qui m’attire : ça peut-être un simple regard, un beau visage, un joli sourire, une attitude de mec, une jolie chute d’épaules, une nuance de couleur de peau, une irrésistible vibration de voix dans laquelle se mélange une note encore insouciante à une autre déjà bien virile ; deux fesses bien rebondies moulées par un short de bain ; une façon d’élancer son corps pour atteindre la balle ; un filet de transpiration naissant dans le creux du cou et dégoulinant dans la ligne médiane du torse, me rappelant le souvenir encore vif d’un certain lundi après midi où mon beau brun avait été en nage pendant des ébats plutôt épiques… un mot balancé à un pote, relayé par la bande, une moquerie faisant appel à un épisode récent, vérité ou plaisanterie je ne saurais dire, étant étranger à leur bande, un mot balancé en plaisantant à l’un des mecs et semblant faire allusion à une expérience sexuelle avec une nana levée en boite la nuit précédente… un simple mot offrant au garçon curieux que j’étais un petit aperçu de cette vie, de cette amitié, de cette complicité de mecs qui m’intriguait tant…
Je les regarde avec une vue d’ensemble, je m’imprègne de la beauté de cette scène de jeux, de vacances, cette image m’offrant en plus de leur beauté individuelle, le supplément de charme de leurs interactions, le nombre et la diversité de leurs charmes de jeunes mecs se mélangeant dans mon esprit et créant une sorte d’aura les enveloppant tous autant qu’ils sont et dégageant une sorte d’attirance globale, diffuse et débordante ; c’est comme dans un magasin, dans une vitrine expo de vêtements ou de beaux objets, à bien regarder on est attiré par l’ensemble sans que cet attrait ne se focalise sur un seul… c’est exactement la même chose pour ces garçons, sur qui, à quelques exceptions près, je ne me retournerais pas forcement en les croisant seuls dans la rue… mais là, en nombre, torse nu, pris dans le même coup d’œil, ils me paraissent à peu près tous désirables…
Pris dans mes rêveries, je ne me rends pas compte que le jeu s’arrête un instant et que l’un des mecs s’éloigne du filet pendant qu’un autre gars arrive pour le remplacer… lorsque je réalise le manège, je me dis illico que jusqu’à là je n’avais encore rien vu…
Car c'est là qu'IL était...Quand je l'ai vu, je me suis dit : "tiens, voila Top Gun". Ma mémoire a immédiatement fait appel à un souvenir bien précis, au personnage d’"IceMan", joué par Val Kilmer dans Top Gun et à la fameuse scène du Beach volley… c’était le même mec, avec les lunettes de soleil a la Top Gun justement, les cheveux coupés courts, plus courts que ceux de Kilmer dans le film et non pas coiffés en brosse, mais avec une petite barbe bien taillée en plus. Avec un short de bain bleu dont l’élastique tombait juste au dessous d’une chute de reins spectaculaire… un brun avec la mâchoire carrée comme les mecs que l’on voit dans la pub des parfums, avec des pectoraux et des abdos superbement dessinés, des beaux mollets musclés, légèrement poilus dépassant de son short de bain, témoins d'une activité sportive régulière genre foot ou rugby… un physique à la Jérémie T, quoi…
Dès que j’ai flashé sur lui, plus personne d’autre n’existait autour… mes jambes se sont immobilisées toutes seules et ce n’est qu’au bout d’un petit moment que j’ai réalisé que j’étais là, planté au milieu de la plage, en train de mater un super bogoss avec la langue pendouillant jusqu’au sol genre personnage dans Allie McBeal…
Je m’avance un peu à l’écart, je m’assois sur le sable, faisant mine de mater la mer, dans une position stratégiquement conçue pour pouvoir observer le petit match de bogoss.
Putain de putain de putain qu’il est beau… le genre de mec vers qui je me sens attiré d’une façon viscérale… inévitable… violente… je le regarde et j’ai juste envie de l’avoir en bouche, de l’avoir en moi, de le faire jouir…
J’ai illico eu envie d’en savoir plus sur sa vie, ce qu’il aime, avec qui il couche, et son petit nom avant tout… j’avais vraiment l’impression de regarder mon beau brun, même si le mec en question était plutôt châtain clair, et je me suis dit que ce mec était tout à fait le genre de mec à s’appeler Mathieu, Romain ou Guillaume ou Florian… un prénom de bogoss… cependant, certainement à cause de la ressemblance d’attitudes masculines, bien que à peine plus âgé que mon ancien camarade de révisions, Jérémie est le premier nom qui m'est venu a l'esprit… tout simplement je trouvais que ça lui allait comme un gant... il avait tout a fait cette bonne petite gueule et attitude du mec qui sait très clairement qu'il est bogoss, et avant même qu'il parle, j'étais sur que c'était ce genre de "p’tit con" qui se la pète... le mec qui a le swag, quoi… Et ça c'est vite confirmé.
Le petit match de beach volley se poursuivait, je n’avais plus d’yeux que pour lui, je le regardais courir pieds nus sur le sable en admirant la perfection de son anatomie en mouvement.
La balle touche le sol et c’est à son tour de la remettre en jeu. Evidemment, voilà le mec qui a tout pour lui, le gars qui, en plus d’être beau comme pas permis, il est habile de ses jambes et de ses bras : le voilà s’élancer avec assurance et exécuter un lancer de balle précis et puissant dirigé juste au milieu de camp adverse. Au gré des mouvements de bras des joueurs, la balle rebondit plusieurs fois d’un coté et d’autre du filet et finit par toucher le sable du camp adverse à celui du beau gosse à lunettes noires grâce à un smash asséné par… ce même beau gosse !
Son équipe garde le service et c’est désormais au tour de l’un des gars de son équipe de remettre la balle en jeu. Et c'est la que j’ai vite compris que ce mec était la "star" du coin... Il se tourne vers le mec qui tenait la balle et commence a se moquer de lui en disant qu'ils ne réussirait pas un aussi beau service que le sien juste avant. Clairement, il était dans le rôle du "kéké" qui veut en mettre plein la vue a ceux qui l'entourent. Je le soupçonne évidemment de l'avoir fait exprès pour se faire remarquer par les nanas assises dans le sable en train d’assister au match et accessoirement de mater du beau torse de mec (à moins que ce ne soit le contraire). Ce dont je pense il ne se doutait pas une seule seconde à ce moment là, c'est que celui qu'il impressionnait vraiment c'était plutôt un jeune pd complètement sous le charme et qui s’imaginait bien lui faire tous les trucs les plus torrides qu'il m'aurait demandé, sans problème !!!
Toujours est-il que, parmi les mecs su camp adverse, il y en a un qui, semblant résumer l’opinion générale, a commenté : "Ahhhhhh, tiens, Jérémie, toujours à frimer celui-la !!!" Bingo, c'était bien Jérémie son prénom (c'était obligé, il avait la bonne gueule pour ça !!!), et c'était bien le "p’tit con" de la bande qui se la pète...
Ce qui me faisait littéralement craquer c’était son sourire... pas un sourire "parfait" ultrabright, non, mais ce sourire juste assez lubrique, bien sur de lui, genre "je suis un dieu un pieu", le sourire du mec fier de sa queue et qui veut le faire savoir. P’tit con de p’tit con, va...
Dans une espèce de réalité virtuelle créée de tout pièce en rêvant les yeux ouverts, je m’imagine avec une certaine excitation à quel point ce petit con sexy doit être fier de sa queue, comment sous les douches après les sport (foot ou rugby, il doit jouer à un truc de ce genre), il doit comparer sa bite à celle des potes… je m’imagine comment il doit être frimeur dans un lit avec une nana, jeune mâle se pavanant de ses attributs, de sa puissance sexuelle… je l’imagine tour à tour, fier de sa queue car bien gâté par la nature ou alors si frimeur justement car pas assez gâté par la nature… je me retrouve à imaginer que un si beau mec en a une petite, ou qu’il bande mou, ou qu’il vient trop vite, il doit complexer pour cela et compenser son malaise par cette attitude de kéké… quoi qu’il en soit, je me dis que je prendrais bien le risque de fouiller dans son short de bain…
Le pote de Jérémie 2 finit par remettre la balle en jeu avec un service honorable mais moins spectaculaire que celui du petit con frimeur ; le match continue alors jusqu’à que ce soit à nouveau le tour de Jérémie 2 de relancer le jeu. Sous les quolibets des potes de l’équipe adverse, le bogoss s’illustrera dans une nouvelle action menée avec précision et assurance : la balle de service touche direct le sable du coté du camp adverse : c’est la balle de match ; son équipe a gagné.
Les deux équipes se rejoignent et s’échangent des tapes dans les mains, des accolades, se disent au revoir. L’équipe perdante se prépare à partir. Une partie des nanas se lèvent, les deux groupes vont se séparer. Jérémie 2 claque la bise à chaque mec et à chaque nana.
Ahhhh, cette complicité, à la limite de l’ambiguïté, dont les hétéros bien dans leurs baskets et dans leur caleçon ne se privent pas et que toujours m’a inspiré et m’inspire tellement d’idées déplacées… sentir une agréable sensation de bien être en les regardant, imaginer le parfum et la douceur de leurs torses nus, certains imberbes, d’autres plus ou moins velus… me sentir attiré par leur… masculinité… c’est ça que j’aime, je ne peux rien y faire… ce sont les garçons qui m’offrent du bonheur, les garçons et rien que les garçons… ma fantaisie très vive fait que, derrière une simple bise que jamais je n’oserai faire à un copain et qu’eux s’autorisent sans vergogne, je me retrouve de suite à imaginer ces mêmes garçons dans des situations plutôt tendres, s’échangeant des bisous passionnes, des caresses… et parfois se laissant aller, pourquoi pas, à des trucs plus torrides…
Leur gestes entre potes me font penser à la complicité de Thibault et Jérém sur le parking de l’Esméralda, lorsqu’on se dirigeait vers la 205 et que j’imaginais que Thibault serait de la partie pour nos révisions nocturnes…
En s’éloignant, les gars de l’équipe adverse le saluent, telle la star, en lançant presque d’une seule voix "Au revoir, JEREMIE !!!", et lui de saluer à son tour en se la pétant bien... P’tit con de p’tit con, va...
Je suis toujours assis sur le sable et je n’ai pas envie de partir. Qu’est ce qu’il me plait ce mec… juste un petit bémol qui n’en est pas un, juste une réserve… j’attends depuis le début qu’il veuille bien ôter ses lunettes de soleil noires… certes des lunettes noires ça fait bogoss… mais parfois le regard qu’il cachent peut être décevant… j’en ai parfois fait l’expérience… alors le doute subsiste dans mon esprit et la curiosité de découvrir ce dernier détail de son anatomie (si on fait abstraction de celui, bien gardé, de ses parties de mec), est à son paroxysme…
Je le regarde s’allonger sur la serviette, juste à coté d’une nana blonde, une très belle nana si on se réfère aux canons des mecs hétéro… une blonde à la plastique parfaite, une belle pintade… une pintade qui sait ce qu’elle cherche… dès que l’Apollon s’est allongé, elle commence à lui caresser le torse avec juste deux doigts, en insistant bien entre la région au dessous de son cou jusqu’au nombril… sans gêne, elle descend encore plus, jusqu’à la lisière de son short de bain… à un moment j’aurais même juré que les bouts de ses doigts se faufilaient par moments sous l’élastique à la recherche de quelque chose de précis… salope ! Touche pas à cette perfection au masculin ! Le pire c’est que pour être si désinvolte, elle doit en être en manque… et si elle en est en manque, c’est qu’elle y a goûté… putain de gâchis ! Un mec aussi beau avec une grognasse pareil ! Rien que de l’imaginer en elle ça me donne envie de gerber…
Jérémie 2 se laisse faire pendant un petit moment sans réagir. Je me dis qu’il doit aimer… mais à un moment je suis surpris et soulagé et même heureux de voir sa main à la peau bronzée saisir la main blanche de la blonde, la dégager ; je le vois relever le buste, se mettre en position assise et là… et là… et là voilà, ses deux mains se portent de part et d’autre des lunettes de soleil… ça y est, il finit par les ôter…
Et là c’est carrément le choc… un regard clair d’une beauté à couper le souffle, des paupières du genre tout légèrement bridés, retombant pour ainsi dire lourdement d’une part et d’autre suivant une ligne oblique, ce qui donnait à son expression un coté détaché, considérant le monde avec un brin de mépris et d’arrogance du haut de sa jeunesse insolente, un éclat un rien sexy…
Il se lève et il part à l’eau en laissant la blondasse en plan, rapidement rejoint par tous les mecs de son équipe. Les beaux corps de jeunes mecs se jettent dans l’eau et disparaissent partiellement dans les vagues avant de refaire surface… je les regarde nager et faire les cons dans l’eau… c’est beau à en pleurer… ils y restent un petit moment pendant lequel je ne peux pas les quitter des yeux, tellement je suis sous le charme…
Ils reviennent. Le voilà émerger de l’eau, Jérémie 2, beau comme un Dieu, la peau bronzée dégoulinante d’eau, le torse en V, ses épaules bien bâties, sa gueule d’ange viril… j’en ai des frissons dans le ventre… il avance vers sa serviette et accessoirement dans ma direction, puisque je suis légèrement à l’écart… à un moment non regards se croisent… immédiatement je baisse les yeux… je les relève un instant plus tard… il me regarde toujours… je soutiens son regard, mais pas longtemps… je baisse mes yeux à nouveau mais je sens toujours son regard sur moi… est-ce qu’il est vexé ?
Ca a été très court, pourtant je crois bien qu’il me regardait… cependant je n’ai su déceler aucune sorte d’expression dans son regard… pas la moindre trace d’un beau sourire, ses traits sont restés immobiles… et je sais déjà par instinct que quand un mec me regarde fixement sans amorcer le moindre sourire c’est qu’il est vexé car je l’ai trop maté…
Je me dégage de cette situation en partant à l’eau à mon tour sans plus chercher à le mater. J’y reste un petit moment en le cherchant discrètement de loin du regard. C’est moins dangereux. Il a remis ses lunettes noires s’est allongé sur la serviette a coté de la blonde qui semble désormais lui foutre la paix. Ce coup-ci je ne resterai pas longtemps dans l’eau, impatient comme je suis de passer à hauteur de sa serviette, tout en restant au bord de l’eau, pour voir la bête d’un peu plus près… sa serviette est à peu près à dix mètres du bord de l’eau… tous ses potes sont allongés en train de faire bronzer leurs beaux corps au soleil… je me dis que je ne cours aucun risque et que je peux mater à ma guise…
Je suis pile en train de passer devant sa serviette et de le détailler à fond que, comme si je l’avais appelé ou si je lui avais balancé de l’eau à la figure, il relève le buste, il tourne la tête vers moi, il remonte ses lunettes sur la tête, il plisse les yeux comme pour se foutre de moi… il a même un mouvement du cou vers l’avant… sur le coup je me dis que son attitude ressemble à une reproche silencieuse, mais bien musclée et menaçante… je me dis que là il est clairement vexé… je ne sais plus où me mettre… je ratt mon regard à toute vitesse, je baisse mes yeux, je coupe le contact visuel... l’attitude coupable, humilié, l’air vraiment con…
J’ai vraiment trop insisté… il a du mal le prendre… je ressens un frisson désagréable dans le dos à l’idée qu’il puisse se lever et venir me chercher des noises… en plus il y a tous ses potes… bon, oki, on est sur une plage bondée de monde, je ne crains pas trop la castagne… mais ça peut quand même mal tourner, ne serait-ce qu’à la honte, à l’humiliation cuisante…
Et puis, comme un éclair, je ressens une autre impression chatouiller mon esprit… soudainement j’ai l’impression que ce que j’ai vu dans son regard pourrait bien vouloir dire autre chose qu’un reproche sur un ton arrogant et agressif… est-ce que ce Jérémie 2, c’est le genre de petit con bien hétéro bien dans ses baskets, modèle kéké frimeur tellement en demande qu’on lui montre de l’intérêt, qu’on lui montre qu’ils est sexy, qu’on lui montre qu’on s’intéresse à sa sexualité que, de quelque part que ça vienne, fille ou garçon, il en est flatté ? Je me demande… la frime n’engage à rien, mais ça fait du bien à l’ego de p’tit mâle…
Je me dis que son regard pourrait bien vouloir dire un truc du genre « je t’ai vu, petit pd, tu me mates car je suis super bien gaulé comme mec… t’aimerais bien voir ma queue et te faire défoncer… mais tu ne l’auras pas… mates tant que tu veux mes tablettes de chocolat, elles ne sont pas pour toi… »… c’est une impression que je n’ai pas vraiment le temps de creuser… j’ai détourné mon regard trop vite… mais c’est quand même un ressenti… capable d’aiguiser encore, si besoin était, ma curiosité à son égard…
Je reviens alors m’asseoir sur la plage, à peu près au même endroit où je m’étais posé pour regarder le match de tout à l’heure… j’attends… je ne sais pas trop quoi, mais j’attends… le buste relevé, les bras enroulés autour des genoux repliées, l’air de rien regarder en particulier, j’attends de voir si nos regards vont à nouveau se croiser… et, dans ce cas, de voir ce que je vais lire dans le sien…

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